mon Linux



ou :
ma Slackware sur Mac (Intel)



Mon prestataire informatique m'ayant installé mon logiciel professionnel sur Linux, j'eus la curiosité d'étudier ce système d'exploitation afin de pouvoir le modifier selon mes besoins, et de moins dépendre de sa hot-line. Dorénavant je n'utilise plus que Linux, plus précisément la distribution Slackware, sans "environnement de bureau", simplement avec un gestionnaire de fenêtres. Après avoir longtemps utilisé Blackbox décrit par Patrick Volkerding comme rapide et léger, j'ai testé Fluxbox (ma préférée), Joe's window manager, Openbox, et Ratpoison.
Ici mon but est de faire une sauvegarde supplémentaire de mes fichiers de configuration, agrémentée de courtes explications en français, en espérant aider quelques débutants francophones.


• Installation de la Slackware en dual-boot avec Mac_Intel
- Première méthode (que j'ai beaucoup utilisée) : Refit plus Lilo
       * "Utilitaire de Disques" pour définir la partition Mac, "diskutil" dans Terminal pour la déjournaliser afin que Linux puisse écrire dessus
       * cgdisk supprime la partition "Recovery" -à moins qu'on se contente, comme moi, de 10.6- et crée une partition Linux -ou deux- sur l'espace disque restant
       * création d'un MBR hybride avec Refit, relativement simple et parfaitement efficace à défaut d'être moins orthodoxe que Refind
       * installation de Lilo sur la racine de la partition Linux (PBR) plutôt que sur le MBR
       * recyclage de la partition EFI ... en swap.
Sur mon mac-mini domestique, Linux l'a fabriquée comme ceci :

recyclage en swap de la partition EFI du Mac

Slackware 14.1 (64 bits) et Slackware 14.0 (32 bits) sont respectivement installées sur les partitions 3 et 5.


Macintosh voit ladite swap comme cela :

partition EFI du Mac recyclée en swap



       * Mac autorisant l'amorce et le choix d'un système tiers avec l'utilisation de "Alt" pendant le démarrage, Refit, qui offre un plaisant démarrage graphique, peut être désinstallé si l'on veut occulter l'accès à Linux. Sans toucher au clavier, la partition Mac démarre automatiquement. Ainsi, la suppression de Refit peut constituer une sécurité pour l'accès à Linux.
       * En pratique ... puisque plusieurs manières de procéder sont possibles et que le succès est rarement immédiat : il est hautement recommandable de n'installer en première intention que le groupe 'a' de la distribution (éventuellement midnight commander dans le groupe 'ap', très pratique et qui fonctionne aussi en console). Ensuite, quand votre double amorce fonctionne impeccablement et que vous avez recyclé la partition EFI (Mac fonctionne très bien sans) en swap, vous pouvez installer le reste des paquets.


Beaucoup plus simple : Slackware seule (14.0) sur un petit Macbook-air :

Slackware seule sur Mac-Intel

Ici, évidemment, pas de Refit ni de Refind. Lilo est installé sur le MBR hybride ; on appuie sur 'Alt' quand l'appareil démarre, puis on choisit Windows !:-).


- Seconde méthode, qui me fut imposée après l'achat d'un Mac-mini_i5 refusant le "legacy boot" du MBR : l'EFI
       * cette fois-ci, conserver la partition EFI ; si vous l'avez détruite, la re-créer avec Mac (ou cgdisk)
       * installer Mac d'abord, puis rétrécir sa partition avec les outils Mac
       * ne pas utiliser cfdisk ni fdisk, mais cgdisk ou gdisk ; créez autant de partitions que vous voulez (swap, système, home, partition de réserve pour un upgrade, partition d'échange  ...)
       * ne pas installer Lilo, ni Elilo, ni Grub ! mais quand Slackware demande "voulez-vous créer un USB_boot-stick", accepter
       * copier le contenu dudit boot-stick dans la partition EFI, mais aussi dans toute autre clé_USB standard, avec laquelle vous pourrez booter !
       * pour un démarrage (automatique) plus rapide de Linux, dans la partition EFI, j'ai modifié le fichier elilo.conf en réduisant les valeurs delay et timeout à 0, ainsi que le fichier syslinux.config en réduisant les valeurs prompt et timeout à 1
       * pour démarrer la partition Mac, dès le signal sonore au démarrage de l'appareil, laisser le doigt appuyé sur "Alt", et alors apparaissent deux disques durs "EFI_boot" et "Mac" : vous choisissez et appuyez sur "Entrée".


Slackware EFI_boot sur Mac

Sur la partition numéro 1 est installée une Slackware 14.2 64 bits, que je n'utilise plus.
Sur la partition numéro 3 est installée une Slackware 15 64 bits, qui utilise le home de la partition 1.
La partition Mac est reléguée en fin de disque car je l'avais détruite en partitionnant !:-(.
Il a donc fallu que je réinstalle Mac après Linux, ce qui est plus difficile et plus risqué.
La partition d'échange au format FAT32 fut créée avec Mac (j'aurais aussi bien pu choisir le format HFS+ non journalisé).


• Quelques fichiers de configuration
- réglage de Blackbox : Blackbox

- raccourcis-clavier pour Blackbox  : .bbkeysrc

- réglage de Fluxbox : Fluxbox

- réglage d'Openbox : Openbox

- réglage de Ratpoison : Ratpoison

- réglage de Joe's windows manager : JWM

- sobriété énergétique de ces 5 gestionnaires de fenêtres

- alias de commandes : .bashrc

- configuration d'Elvis : .elvisrc

- connexion ftp de Midnight Commander : .netrc

- configuration de Lftp : .lftprc

- table de systèmes de fichiers : fstab

- amorceur de Linux : lilo.conf

- droits de l'utilisateur : sudoers

- blacklist d'iptables : iptables


• Un mini dépot de paquets
pour Slackware 14.0_32 bits, Slackware 14.1_64 bits, Slackware 14.2_32 bits, Slackware 14.2_64 bits, Slackware 15_32 bits, et Slackware 15_64 bits : Slackware packages


• À mon cabinet, mon logiciel professionnel (non connecté à Internet) tourne sur une vieille Suse
- sauvegardes automatiques : crontab

- réglage de l'affichage graphique : XF86Config


• J'utilise encore quelques Mac Powerpc (pas Intel),
sur lesquel j'ai installé en dual-boot Leopard (10.5.8) et une adaptation parfaite de la Slackware pour PPC, la distribution Slackintosh


• Codage html
- français, vietnamien, et espéranto : coder le HTML simplement

- deux petits scripts bash pour coder les caractères diacritiques en UTF8 et transformer un codage iso-8859 en UTF8


• Création des fichiers sitemap.txt et sitemap.xml
sans logiciel tiers, simplement à l'aide de "sed" : créer son sitemap


Minimalisme informatique
      Linux, entre autres qualités, peut être installé sur de vieux ordinateurs auxquels il redonnera vie. Certaines distributions (category : Old Computers) sont même spécialisées dans ce but, mais la Slackware convient parfaitement : le serveur qui vous présente cette page est un Mac-mini_Core-duo de 2006, et mon ordinateur domestique principal est un Mac-mini_i5 de 2014.
      La première cause de ralentissement d'une installation Linux est "l'environnement de bureau", comme Gnome, KDE, ou leurs dérivés. Un tel environnement est très utile pour un "newbie" (un béotien, comme moi en 2005), mais prend de la place sur le disque dur, sollicite le micro-processeur, et investit de la mémoire vive ; si vous pensez que vous ne pouvez pas (encore) vous en passer, alors choisissez-en un léger, comme "Xfce" (Free Cholesterol Environment), LXQt, ou LXDE. Une fois qu'on connaît Linux, même si l'on veut légitimement profiter d'une "interface graphique", on n'a plus besoin de cette luxueuse surcouche logicielle, et l'on peut très bien se contenter d'un "gestionnaire de fenêtres", comme Blackbox (léger), Fluxbox ou Openbox (aboutis et confortables), Joe's window manager ou Ratpoison (spartiate) ; alors, à la condition de ne pas faire tourner des logiciels trop lourds, votre ordinateur restera performant et rapide.
      Le choix du logiciel adapté à notre tâche permet aussi de réaliser des économies d'énergie et de temps. Est-il utile d'ouvrir l'excellente suite "LibreOffice" pour rédiger un fichier texte ? Non ; pour ce faire, l'éditeur "Vi" (ou un autre aussi léger) suffit largement ; et quand j'ai besoin d'un traitement de texte, Abiword, ou même Ted -qui permet les enregistrements en .rtf ou .pdf- m'offrent satisfaction dans 99% des cas. Gnumeric est un tableur imbattable et rapide. Pour une présentation, j'utilise des pages html, codées avec Elvis, le clone Vi de la Slackware.
      Le logiciel professionnel de mon prestataire informatique doit son efficacité et son succès en grande partie à une collection de "raccourcis-clavier" bien conçue, qui permet de circuler très vite dans ses fonctions, sans jamais appeler aucun "menu" ni solliciter la souris. Cette constatation m'a démontré tout l'intérêt des éditeurs de raccourcis-clavier des gestionnaires de fenêtres (Bbkeys pour Blackbox, "keys" pour Fluxbox, "rc.xml" pour Openbox), qui en améliorent tellement l'efficacité qu'on en oublie l'existence de leurs menus ! Ratpoison, pourfendeur de la souris (comme son nom l'indique) abandonne d'emblée les "décorations de fenêtres", et ne propose même pas de menu, qu'on remplace par des raccourcis-clavier et des alias bash.
      Paradoxalement donc, le minimalisme possède des vertus pédagogiques, nous enseignant que bien des "progrès" ne sont que des luxes, la simplicité et la frugalité pouvant conduire à l'efficacité, à l'ergonomie, et même ... au confort.


Tout conseil ou suggestion sera bienvenu.


accueil