Vous aimez Slackware ? Il vous reste un ou deux Mac-Powerpc dont vous ne voulez pas vous séparer ? Alors, vous allez adorer Slackintosh (12.1). Hélas, elle n'est plus mise à jour, et donc sa sécurité sur Internet n'est plus assurée. Néanmoins, elle marche très bien sur mes Macs-ppc : eMac, iBookG4, Mac-mini et PowerMacG5, ces deux derniers fonctionnant toute la journée (en 2022) ; mieux que MacOSX car plus rapide, ne plantant jamais, et tellement plus ergonomique ... Comme sa documentation est succincte, sa défunte liste de diffusion anglophone trop technique pour un utilisateur moyen, et ses dépots de paquets supplémentaires pratiquement introuvables, voici donc, avec l'espoir d'être utile ...
De modestes conseils pour une installation en dual-boot MacOSX-Slackintosh
• déjournaliser la partition Mac HFS (Utilitaires, Outils disques)- d'après moi, c'est le plus important ; sinon Linux n'aura accès à cette partition qu'en lecture, pas en écriture (conseil valable aussi pour les Macintel)
- avec la commande "diskutil" dans "Terminal" : sudo diskutil disableJournal /dev/disk0sx (ici, x = 4)
- ainsi, il est inutile de créer la classique "partition d'échange" (ici la n°7), qui sera remplacée par un répertoire créé dans /Users/Shared, lequel ne servira que dans le sens Linux → Mac.
• comment partitionner ?- le partitionnement avec mac-fdisk est un peu délicat ; d'après moi une seule partition pour Linux suffit (comme pour Mac)
- puisque Linux lit HFS nativement, et surtout puisqu'il peut écrire dessus à la condition que la partition Mac ne soit pas journalisée, il me semble judicieux de réserver plus de place à Mac qu'à Linux
- il est alors possible de ranger ses vidéos dans /Users/Shared/ ; probablement même d'y installer son "home" (à vérifier).
• enfin : ne cliquez pas sur "Démarrage" dans les Préférences Système de Mac, qui alors shunte la double amorce ! Pour la retrouver, la méthode la plus simple est de démarrer votre Mac avec la touche "alt" enfoncée : apparaissent les logos de Mac et de Linux. Vous choisissez Linux, et vous n'avez plus qu'à taper "ybin" en console root pour recycler votre /etc/yaboot.conf.
Des paquets supplémentaires pour Slackintosh (12.1)
À l'origine, j'avais conçu ce petit dépôt comme une sauvegarde ; les dépendances sont indiquées à droite :
Je les ai fabriqués de 3 manières (sur un eMac & un Mac-mini) :- en principe avec les sources et les Slackbuilds de slackbuilds.org, de préférence pour Slackware_12.1
- à défaut, avec les sources et "checkinstall"
- seul "opera" a été fait avec rpm2tgz, à partir d'un paquet de Yellowdog.
Allez aussi fureter dans cette mine de paquets powerpc.
Une image d'une petite partition vfat
de 238 mo seulement, bootable par qemu (indispensable sur Linux_powerpc !:-), où windows_95 fait tourner un dictionnaire français plus un dictionnaire anglais :238w95.iso
Slackintosh sur Mac G5
L'installation de Slackintosh sur un G5 est plus compliquée que sur un G3 ou un G4. Après de nombreux tâtonnements, je décris ci-après la méthode qui m'a réussi.
Le G5 tournant en 64 bits, il ne démarre pas avec le kernel 32 bits choisi par défaut sur le CD1 d'installation : au boot, il faut taper 'tabulation', puis logiquement choisir 'g5ppc64'. Le kernel 32 bits du répertoire 'a' n'étant d'aucune utilité, je ne l'ai pas installé ; je n'ai pas installé non plus les paquets 'kernel-modules' ni 'modules-init-tools' ; on peut aussi faire l'économie du 'mkinitrd' si l'on se contente du système de fichiers ext2.
Cette première phase d'installation produit donc une Slackintosh sans kernel dans le répertoire 'boot', donc imbootable ! Pas de panique : on peut toujours l'amorcer avec le CD d'installation en tapant au boot 'g5ppc64 root=/dev/sdax noinitrd ro'. Ensuite, on copie le 'g5ppc64' dans le répertoire boot, on édite le /etc/yaboot.conf, puis on tape en console root 'ybin -v'.
D'après mon expérience, cette installation marche, mais ne permet pas de monter une partition HFS+, ce qui est frustrant pour une installation en double-boot ; de plus, l'installation du serveur X est fastidieuse, car 'Xorg -configure' ne marche pas, et l'on est contraint de produire /etc/X11/xorg.conf manuellement.
J'eus idée de télécharger le kernel de Yellowdog_6.2, de le convertir au format .tgz (avec rpm2tgz), de l'installer (puis de rééditer yaboot.conf etc) ... et alors ô miracle, ce kernel à peine supérieur au précédent (2.6.29 > 2.6.18) offre l'accès aux partitions HFS+. Le paramétrage du serveur X est toujours aussi pénible, mais ensuite tout marche, avec au boot un cocasse chien jaune sur fond bleu à la place du pingouin !
Pour m'être un temps rabattu sur une Debian8_ppc_LXDE+Openbox, que je faisais tourner simplement avec Openbox (sans LXDE), j'ai pu mesurer qu'une Slackintosh avec Blackbox (sans KDE ni XFCE) occupe 2 fois moins d'espace disque qu'une Debian avec Openbox, qu'elle fait chauffer exactement 2 fois moins de RAM, et qu'elle tourne 2 fois plus vite.
Le seul article que j'ai trouvé sur le sujet explique clairement une méthode plus ardue que la mienne : Slackintosh sur Mac G5.
MorphOS
Beaucoup d'autres distributions Linux conviennent pour les Macs "powerpc" : Yellowdog et Debian -cités supra-, Ubuntu ... mais il serait injuste de ne pas citer Morphos, si léger et rapide, qui devrait séduire les nostalgiques d'Amiga et les adorateurs de la souris :