Comment choisir ses lunettes ?
Comment choisir ses lunettes de vue ?
• pour la vue de loin (focale = infini = ∞ = conduite automobile) :
puisque vous allez vous promener à l'extérieur avec vos lunettes, il est indispensable de choisir des verres incassables, c-à-d. "organiques" : ils sont beaucoup plus légers que des verres en verre minéral, et protègent les yeux mécaniquement pour peu que leur gabarit soit suffisant (voir grain de meule et épine). On objectera que ces verres se rayent : c'est vrai, mais si l'on en prend soin, ils durent vraiment longtemps (plusieurs années). Il ne faut jamais les essuyer à sec, mais les laver à l'eau tiède et au savon -comme leur propriétaire- le matin (la nuit, la poussière retombe dessus). D'autre part, les opticiens proposent des traitements de surface "anti-rayures" efficaces.
• pour la vue de près seulement (focale = avant-bras = 33 cm = lecture) :
l'idéal est les lunettes "demi-lunes", qui laissent libre l'hémi-champ supérieur ; de plus, leur coût est relativement faible. Pour ce type de lunettes dont la taille des verres est réduite, le verre minéral (en verre) est logique : il ne se raye pas.
Les lunettes demi-lunes "loupes" que vous trouverez pas cher chez le bijoutier, le pharmacien, voire certaines grandes surfaces ou même les marchés, sont certes moins chères que chez l'opticien, mais la qualité des verres et leur centrage sont parfaitement aléatoires : si vous voyez double avec, ou si vous attrapez mal à la tête, vous en aurez pour votre argent ! faites donc confiance au professionnel (l'opticien) ; d'autre part, quand on devient presbyte (vers 45 ans), il faut absolument aller consulter l'ophtalmologue, principalement pour dépister l'insidieux glaucome chronique.
• pour la vue de loin et de près :
historiquement les double-foyers furent les premiers ; les progressifs sont un ... progrès ! décisif pour les presbytes (>45 ans) qui ont besoin de correction optique à la fois de loin et de près. Leur supériorité est double : esthétique, puisque la barre avec effet de lucarne inférieure disparaît, mais aussi fonctionnelle, car ils autorisent une certaine vision à mi-distance.
Il faut signaler que cette vision à mi-distance est aussi possible avec les triple-foyers, inesthétiques et chers.
Sous réserve que la détermination de la puissance optique des verres fut établie de manière précise, et aussi à la condition d'accepter les limites de cet appareillage optique et son mode d'emploi, l'accoutumance aux progressifs est le plus souvent aisée et rapide ; à telle enseigne que les opticiens proposent volontiers une "garantie adaptation" que je conseille d'accepter.
• pour la vision "intermédiaire" (focale = 2/3 de mètre = 66 cm = écran d'ordinateur) et la vision de près :
après des décennies de pseudo-verres progressifs de proximité "dégressifs" ou "à profondeur de champ" de conception optique imparfaite, les opticiens peuvent maintenant nous vendre (depuis 2015, donc récemment) de vrais verres progressifs de proximité, typiquement pour l'écran d'ordinateur et les documents papier (et aussi le clavier), qui seront utiles à beaucoup.
Comment choisir ses lunettes de soleil ?
• pour ceux qui portent des lunettes de vue en permanence :
- la paire de lunettes de vue teintées
cette solution est chère, surtout pour les presbytes, et oblige à changer de montures
- les verres photochromiques
c-à-d. qui "bronzent" et qui "débronzent" en fonction de la luminosité :
solution élégante et pas trop coûteuse, au point depuis de nombreuses années ; certains lui reprochent un délai d'éclaircissement encore un peu long en basse luminosité, ainsi qu'une teinte résiduelle indésirable en intérieur ...
- les plaquettes qu'on clipe sur ses verres correcteurs :
certaines sont même articulées avec une petite charnière qui permet de les relever comme une visière ; personnellement, je trouve ça commode
- les "surlunettes"
qui englobent toute la monture et protègent donc de la luminosité latérale :
assez confortables mais peu discrètes ! adaptées au ski par exemple.
• pour tous :
- le critère essentiel est la résistance au choc : le verre doit être organique, donc incassable
- le verre organique en soi filtre plus de 95% des ultra-violets (UV, accusés -sans doute à raison- de tous les maux) : ce n'est pas la teinte qui protège les yeux. Paradoxalement même, il est acquis que des verres blancs organiques protègent mieux les yeux que des verres foncés minéraux, derrière lesquels la pupille, par réflexe, se dilate et laisse irradier le cristallin et la rétine !
- le choix de la teinte n'est qu'une affaire de goût ; mais la teinte grise est la seule à ne pas modifier la qualité des couleurs
- la simple visière protège efficacement non seulement les yeux, mais aussi le visage de l'irradiation du soleil (bombe nucléaire de type "H") vieillissante et cancérigène.
Mes goûts personnels :
• les verres
Je les choisis toujours :
- de fabrication française, simplement parce que leur qualité optique est excellente,
- relativement grands, pour un meilleur effet protecteur, et aussi pour un champ visuel plus étendu (la hauteur de mes verres actuels -pour mes deux paires- est de 37 mm),
- non teintés, sans traitement anti-reflets ni filtre anti-lumière bleue !
• les montures
- je n'aime pas les "montures sans monture", c-à-d. les branches fixées directement sur les verres, car je les trouve fragiles et aussi instables. Des lunettes "de travers" sont préjudiciables au confort visuel, dès que la puissance des verres augmente, et surtout pour les progressifs ; car le décentrement des verres provoque un effet prismatique
- donc, pour assurer une bonne stabilité des lunettes, je conseille une armature rigide supérieure (en U, vu de haut), le maintien inférieur des verres pouvant être assuré par un simple fil de nylon (invisible et solide), qui de surcroît ne gêne pas la vision en bas.
Enfin ...
Si vous avez 2 (voire 3) paires de lunettes, offrez à celle(s) que vous ne portez pas un étui digne de ce nom, une bonne boîte rigide qui fasse "clac" quand vous la refermez, et non une espèce de sac de couchage clos par deux mauvaises lames de ressort : "à vouloir économiser un clou, on perd le cheval" ! (proverbe mongol).
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