Le corps étranger oculaire superficiel est un motif de consultation urgente très fréquent. Fort heureusement, la paroi oculaire -la cornée en particulier- est résistante, et les corps étrangers intra-oculaires associés à une plaie pénétrante sont rares. Près de la jonction avec la sclère (la paroi blanche de l'œil), la cornée est relativement épaisse (1 mm), et même s'il persiste une petite cicatrice, le pronostic visuel est excellent :


grain de meule cornéen périphérique



Dès que l'impact se rapproche de l'axe visuel, la qualité et les performances de l'optique oculaire peuvent être altérées (astigmatisme), et l'éventuelle persistance d'une cicatrice peut causer des éblouissements :


grain de meule cornéen moyenne



Près de l'axe visuel (devant la pupille), la cornée ne fait plus qu'1/2 millimètre d'épaisseur, rendant l'extraction plus délicate :


grain de meule cornéen central



Et surtout ... la moindre petite cicatrice (blanchâtre) pourra faire chuter l'acuité visuelle de manière irréversible, comme chez ce récidiviste :


cicatrices de grains de meule cornéens centraux


Un tel corps étanger est ôté par l'ophtalmologue au microscope de consultation sous anesthésie topique (du grec topos = le lieu), c-à-d. anesthésie locale par contact avec des gouttes de collyre anesthésique, à l'aide d'une aiguille stérile à usage unique ; l'extraction totale de l'intrus, rouille incluse, laissant un petit trou -un ulcère- qui guérira proprement (avec une cicatrice minimale, voire sans cicatrice) grâce à un traitement de deux semaines, par collyres. C'est l'occasion de rappeler l'intérêt des lunettes, qui protègent les yeux des chocs, des ultra-violets, des corps étrangers, des projections de fluides biologiques infectés ...


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