Le petit nuage au milieu de la pupille (normalement parfaitement noire) est un herpès cornéen exactement central, et profond : après l'épithélium (la surface) de la cornée (le hublot de l'œil), il a pénétré son stroma (l'épaisseur) ; vraiment pas de chance ... Grâce au traitement néanmoins, la fenêtre de l'œil a complètement recouvré sa transparence, et son propriétaire ses 10/10° :
Plus profondément encore, derrière la cornée, le virus herpès peut infecter l'iris : on parle alors d'un "iritis" (on dit aussi "irido-cyclite", ou encore "uvéite antérieure"). Cette deuxième photo, de qualité moyenne, est néanmoins excellente pour la pédagogie, car elle témoigne d'une attente irienne parfaitement typique de l'herpès, "en secteur". Ne persiste de la plage d'iris mangée par le virus qu'un fin voile blanchâtre, dont on devine le rebord circulaire qui clôt encore la pupille. À travers ce voile diaphane, on voit nettement le bord (l'équateur) du cristallin, en-dehors duquel, de 3 à 4 heures, s'alignent trois procès ciliaires :
Deux centimètres en arrière de l'iris, le virus herpès est aussi capable de provoquer la rétinite nécrosante (infection de la rétine, rare, mais de mauvais pronostic) ; et encore plus profondément, l'encéphalite (infection du cerveau). On comprend mieux l'importance de rompre la chaîne de contamination, qui se produit généralement à partir d'un banal "bouton de fièvre", qu'il ne faut surtout pas gratter ni tripoter.
herpès oculaire superficiel
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