Sur une incision de 5,5 mm, je ne pose qu'un point ; ici, il s'agissait d'un grand œil dans lequel j'ai implanté une optique de 6 mm, pour lequel j'ai préféré mettre 2 points. L'aiguille est tenue par un "porte-aiguille", et les berges de l'incision sont attrapées par une pince à micro-griffes (ici, une en haut, et deux en bas) :
Le fil de nylon (25 µm) est serti dans la base de l'aiguille ; la cornée à cet endroit mesure 1 mm d'épaisseur :
Le 1° nœud est fait, le 2° se termine puisque je suis en train de tendre la 3° demi-clé qui bloque les 2 premières : il s'agit du "nœud de Toupet". À gauche, la "pince à fil", sans griffes mais avec des plateaux pour attraper ce fil très fin, teinté en noir pour qu'on ne le perde pas ; à droite, le porte-aiguille. L'aiguille est volontairement ramenée sur la cornée ; elle sera piquée sur une mousse de polystyrène (blanche) pour que les panseuses du bloc ne risquent pas de se blesser en débarrassant la table opératoire :
Ces nœuds sont enfouis dans l'épaisseur du tissu cornéen afin qu'ils ne grattent pas les paupières du patient ; le fil sera lysé (corrodé) à la fois par le sel du tissu cornéen et la lumière, en 3 ans environ :
Sur toutes ces photos, vous remarquerez que la pupille est noire : ceci est dû à un réglage du microscope opératoire, dont l'éclairage passe en mode légèrement latéral, et non plus coaxial, ceci afin de ne pas éblouir ni endommager la macula.
page précédente : implantation du cristallin artificiel en plexiglas
implantation "moderne" : injection d'un cristallin artificiel souple,
sans agrandissement de l'incision cornéenne, donc par moins de 3 mm.
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