Un corps étranger coincé sous une paupière supérieure provoque aussitôt une sensation de grain de sable extrêmement pénible et douloureuse, qui précipite la malheureuse victime chez l'ophtalmologue. Pour pouvoir examiner le patient souvent atteint d'un blépharospasme réflexe (= fermeture incoercible des paupières), on utilise un collyre anesthésiant. Ce produit, dont l'effet est magique, n'est jamais prescrit au patient, car il est anti-cicatrisant. En observant bien le centre de l'image, devant la pupille, vous remarquerez des micro-rayures obliques sur la cornée, teintées en vert par mon colorant à la fluorescéine :


kératite traumatique



Cette abrasion microscopique est provoquée par un petit débris coincé sous la paupière supérieure, qu'on retourne en demandant au malade de regarder vers le bas ; manœuvre qui expose la conjonctive tarsale (= la muqueuse du fibro-cartilage de la paupière), dans laquelle est incrusté l'intrus :


corps étranger sous-palpébral


On extrait ce corps étranger à l'aide d'une petite pince stérile ; et un collyre anti-inflammatoire (non stéroïdien), avec ou sans antibiotique, plus des antalgiques banals -ou même un morphinique pour la première nuit- guériront la cornée en quelques jours.


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